samedi 13 octobre 2007

HOMOTUNISIANUS


J’ai reçu par mail cette liste « behaviouriste » recensant les traits de caractère qui distinguent l’homotunisianus des autres espèces vivant sur cette planète dite bleu.

Je me suis permise alors d’ajouter d’autres éléments à cette liste que je trouvait incomplète. Donc je vous invite aussi à votre tour à ajouter d’autres traits de caractères typiquement Tunisiens pour avoir une liste plus exhaustive ;)
1. vous avez des envies de lablabi à 5 heures du matin (ou de bambalouni)
2. vous avez vu au moins une fois dans votre vie un épisode complet de
Guadalupe ou de Manuela
3. Si vous êtes de la banlieue, vous appelez tout le reste province,
et vous méprisez ses habitants
4. Si vous n'êtes pas de la banlieue, vous méprisez la banlieue mais
vous rêvez en secret d'y habiter
5. Qu'il n'aime pas la même équipe de foot que vous est une raison
suffisante pour ne pas supporter votre beau-frère
6. vous commencez vos phrases par "z***"
7. vous finissez vos phrases par "z***"
8. il y a toujours une de vos tantes qui vous appelle pour essayer de
vous arranger le coup avec une "wild ou bent 3ayla"
9. vous êtes initié à la poésie de la rue : "chbih el fraise mal à
l'aise, chbih ellouze manbouz"
10. vous seriez capable de tuer pour une mloukhia si vous êtes à l'étranger
11. vous détestez la Tunisie
12. vous adorez la Tunisie
13. vous soupirez automatiquement lorsque vous parlez d'un sujet lié
de près ou de loin à la politique
14. vous seriez capable de provoquer une baston juste pour être celui
qui paye l'addition
15. vous avez un taux d'endettement de 80% mais vous vous débrouillez
pour acheter la dernière Mercedes
16. Si vous êtes une fille, Gucci, Dolce and Salvatore sont les
raisons qui vous poussent à aller au boulot le matin
17. Si vous êtes une fille, vous êtes blondes à un moment ou à un autre
18. quelqu'un vous a menacé d'une chléka à un moment où à un autre
19. vous mettez du thon sur les pizzas et les pâtes
20. vous avez attendu 10 ans avant de voir votre première banane
21. vous pensez que le Boga Cidre est la plus grande invention après
le courant alternatif
22. vous connaissez le vieil homme et son chat à Sidi Bou
23. vous pouvez enlever un costume blanc et un mashmoum
24. le violet est votre couleur ;-)
25. vous ne connaissez qu'une avenue : celle du 7 Novembre
26. les chats comprennent quand vous leur dites "kss"
27. vous manifestez votre joie à travers 2 mots : "mouch normal"
28. votre mère dit toujours qu'elle est une "beldia"
29. vous savez ce qu'est une LNA
30. vous connaissez au moins 10 blagues sur les lybiens
31. vous êtes un alcoolique
32. si vous vivez à l'étranger, vous avez aune bouteille d'eau dans la
salle de bains
33. vous ne changez jamais, au grand jamais, les endroits où vous
allez : calypso en été, grand bleu en hiver, spoon...
34. vous parlez en criant
35. vous mettez de la harissa dans tout ce que vous mangez
36. tout en étant ouvert d'esprit, tolérant, etc... vous êtes
fondamentalement convaincu que rien, RIEN n'égale le fait d'être
tunisien ou tunisienne
37. vous êtes impatient de quitter la Tunisie
38. vous êtes impatient de revenir en Tunisie

Et j’ajouterai à tout cela :

39. Vous avez eu des ampoules à cause des nouvelles chaussures de l’Aïd au moins une fois dans votre vie (Dharbet Sabbat elAid)

40. Vous avez eu au moins une fois dans votre vie une égratignure (zal3a) au cou à cause du gant de toilette (kessa) d’un Tayeb ou d’une Harza de Hammam qui a beaucoup de zèle.

41. Vous avez dû vérifier l’existence d’un cheveu dans la sourate de la vache au coran lors de la première guerre du golf.

42. vous avez était mort de rire quand vous avez entendu les chants d’opéra la première fois de votre vie.

43. Vous avez était amoureux de la fille (ou du fils) des voisins à un moment de votre vie.

44. Vous avez jouez au musulmans contre les koffar avec les momes du quartier après avoir vu le film « le messager » (errissala) à la télé.

45. Vous avez ramassez au moins une fois dans votre vie un morceau de pain jeté par terre pour le mettre sur le bord d’un mur.

46. Vous ne supporter pas voir une chlaka renversée dans le mauvais sens (Chlaka ma9louba 3la wejheha)

47. à un moment ou un autre vous avez eu un seau d’eau dans les toilettes parce que la chasse d’eau ne marchait pas.

Voilà j’attends vos contributions.

mercredi 10 octobre 2007

la différence entre les racines et les origines


J’ai passé une année au Qatar, une année sur laquelle j’aurai beaucoup de chose à dire mais je me demande toujours si j’ai assez de recul pour en parler ?

Non je ne vais pas en parlé cette fois-ci mais

Mais -c’est bizarre d’ailleurs- arrivée là bas chez ces autres-Arabes je me retrouve replongé dans mon histoire familiale ! à-t-on parfois besoin d’aller à l’autre bout du monde pour se redécouvrir, pour voir ses origines sous un autre angle. Mon père disait tout le temps qu’on était d’origine Arabe (on venait peut être de pas très loin du Qatar) et que notre arbre familiale remonte au prophète ! Je me suis demandé tout le temps s’il ne s’agissait pas d’une légende familiale comme il y en a partout dans toutes les familles. A vrai dire notre ancêtre d’il y a plein de générations Sidi… venait du désert l’Arabie.

Et comme je détestais de nature les vieille choses, les antiquités et de surcroit les origines sacralisées j’étalais exprès devant mon père fier de son lien sanguin lointain avec le prophète de l’Islam l’hypothèse de l’imposture filiale. Je disais donc qu’il est probable que cet ancêtre lointain était un Arabe nomade arrivé en Tunisie vers le 11ème siècle avec les hordes de beni Hilal et beni Salim que le Khalif Fatimide du Caire avait envoyé pour punir les velléités d’indépendance des berbères Zirides de son pouvoir central -Une époque où le rite chiite était bien présent en Tunisie et où le fait d’être de Al-elbeit (descendant du prophète) avait une signification sacrée-. Et que n’importe quel homme lettré et pieux venant de l’orient pouvait avec un peu de charisme prétendre qu’il est descendant du prophète et de fait il sera reçu par les berbères fraichement convertis à l’Islam comme étant un saint et pouvait facilement devenir un Sidi quelque chose… Mon père a eu toujours une aversion pour le culte des saints et les visites des mausolées considérés par lui comme le fait de passer par un intermédiaire entre soi et dieu ou pire même dans certain cas ça pouvait être associé au polythéisme !

Mais l’idée qu’il pouvait être un descendant du prophète lui a toujours plu et mon hypothèse d’imposture filiale ne pouvait trouver aucun écho en son âme.

Je me souviens qu’il y a bien des années j’avais visité le mausolée de cet ancêtre par curiosité et j’avais trouvé là-bas son arbre familial dessiné dans un vieux cahier à la manière des calligraphes koufis qui effectivement remonte à Fatma Ezzahra fille du prophète… sauf que le cahier était un vieux Sélecta !!! Alors J’avais demandé au vieux qui garde le mausolée et le cahier jalousement, s’il est en possession d’autres preuves plus anciennes de la filiation de Sidi …. Inutile de vous dire que le vieux a pris ma question pour un blasphème impardonnable et m’avait signifié que je devais quitter le mausolée sans délai en me tournant le dos. Chose qui n’a pas seulement confirmée mon hypothèse mais qui m’a fait pensé que cet ancêtre n’a même pas existé et que notre grande famille il y a peut être deux siècles l’avait cousu de toutes pièces en construisant ce mausolée pour se donner de l’importance !

Il y a trois jours j’avais commencé la lecture d’« Origines » d’Amine Maalouf et je trouve en guise d’introduction ces phrases que je me permets de cité :

« D’autres que moi auraient parlé de « racines »… Ce n’est pas mon vocabulaire. Je n’aime pas le mot « racines » et l’image encore moins. Les racines s’enfouissent dans le sol, se contorsionnent dans la boue, s’épanouissent dans les ténèbres ; elles retiennent l’arbre captif dès la naissance, et le nourrissent au prix d’un chantage : « Tu te libères, tu meurs ! » ….. A l’opposé des arbres, les routes n’émergent pas du sol au hasard des semences. Comme nous elles ont une origine. Origine illusoire, puisqu’une route n’a jamais de véritable commencement ; avant le premier tournant, là derrière, il y avait déjà un tournant, et encore un autre. Origine insaisissable, puisqu’à chaque croisement se sont rejointes d’autres routes, qui venaient d’autres origines. S’il fallait prendre en compte tous ces confluents on embrasserait cent fois la terre » fin de citation.

Il est vrai que depuis longtemps j’avais mis en doute le dogme développé par ma grande famille par rapport à notre filiation qui remonterait jusqu’au prophète qui lui-même est descendant d’Ismaël fils d’Abraham-. Pas seulement à cause de l’absence de preuve mais aussi certainement pour se défaire d’une forme de sacralisation familiale qui m’irritait et qui me faisait enfoncé encore plus dans la terre comme un petit tronc insignifiant cloué là sans possibilité de bouger et qui est condamné au dessèchement et au rejet s’il se coupe !!!

lundi 9 juillet 2007

Le jeu du je ou comment avouer mes 7 péchés capiteux?


Me voilà de retour à la brise de Doha (Allias climatiseur) chaleur étouffante oblige !

Je m’aperçois –à ma grande surprise- que Mani (l’homme de la foule) me propose un jeu de "je"!

A vrai dire je n’aime parler de moi qu’aux gens que j’apprécie. Il m’est difficile de se livrer aux inconnus internautes qui passent avec leurs pseudos anonymes... Mais finalement et après mûre réflexion pourquoi pas ; le jeu est excitant et puis je peux dire ce que veux du moment que je parle de Leila et pas de moi (astuce empruntée à Mani)

Alors mes 7 vérités sont :

Je suis une personne très égoïste qui s’aime et qui s’adore : je ne fais que ce qui me plait et me rend heureuse. Le mot sacrifice est banni de mon dictionnaire !
Je suis très sélective dans mon entourage et je m’entoure que des gens qui sont aussi égoïste que moi concernant leur propre bonheur, parce qu’au moins ils savent ce qu’ils veulent de la vie.

Je n’aime pas les personnes mélodramatiques qui se lamentent sur leur sort et qui pleurnichent parce qu’ils n’ont pas d’alternative. Ceux-là je les fuis comme la peste.

Je suis de nature hautaine et snob. Rares sont les choses ou les personnes qui m’impressionnent. Chez-moi tout est soumis au carchère de la dérision. Je suis impitoyable avec les gens gentils et sympathiques qui veulent sauver la planète et aussi ceux qui aiment la philatélie.

J’ai horreur des semi-lettrés qui croient tout savoir et qui te gavent avec leurs certitudes. Je préfère à la limite les analphabètes illettrés qui ont souvent une intelligence émotionnelle doublée d’un sens de l’humour.

Je déteste les fêtes de mariage et ça me donne la nausée. Cet espèce de mascarade pour rendre publique une relation de couple me parait d’une insupportable médiocrité… peut être à cause de son aspect publique qui s’apparente au zoo…

Je déteste les gens qui me donnent des conseils : ceux-là j’ai envie de leur faire un doigt d’honneur et de lire crier dessus : mêlez-vous de ce qui vous regaaaarde !

Les gens qui veulent te bouffer ta vie, ton espace vital parce que soi-disant ils t’aiment et ils ont peur pour toi et qui veulent qui tu suis leur exemple pour que tu ne les déçoives pas sinon ils mourront de chagrin, ceux là je leur dit : Mais allez-y montrez-moi comment on meurt de chagrin !

Je déteste les pudibonds et les pudibondes de tout bord : ces gens-là aucun savoir vivre, ils culpabilisent tout le temps parce qu’ils ont un truc entre les jambes qui les empêche de dormir. Ils sont tout simplement pathétiques.

Quoi d’autre sur mon sal caractère ?

Je pense que j’ai dépassé les 7 confidences permises

Bon passons à la vrai partie de plaisir: mes romanciers adorés que je chérisse et qui m’inspirent pour être aussi infréquentable qu’eux. Commençons par les plus insupportables de tous :

- Céline : avec « voyage au bout de la nuit »

- Ahmadou Kourouma avec « Allah n’est obligé »

- Charles Bukowski avec « Women » ou encore « Factotum »

- Y. B. avec « Allah super star »

- Mohammed Chokri « le pain nu » الخبز الحافي

- Steven Zweig « le joueur d’échec »

- Alla alasswani « Chicago »

- الياطر لحنا مينا

- العودة لحيفا لغسان كنفاني

- فسوق لعبده خال

- Herman Hesse avec « Le loup des steppes » et « Demian »

- Arundhati Roy « le dieu des petits rien »

- « L' Homme qui dort » de Georges Perec

Deux classiques et deux mangas pour finir en beauté :

- « les liaisons dangereuse » de Pierre Choderlos de Laclos.

- نزهة الألباب فيما لا يوجد بكتاب للشيخ التيفاشي

- « Stairway to heaven » de Makoto Kobayashi

- «Barbara» d’Osamu Tezuka

Et plein d’autres….

Voilà pour le jeu !

Sinon je vais taggé à mon tour 7 personnes :

Fooksa Abîmes Mouchekess xoussef Nadia Adib thysdrus

mardi 26 juin 2007

Tanger !

là je suis à Tanger (la ville mythique) je viens d'arriver donc j'ai tout mon temps pour découvrir la ville et probablement vous en parler... mais ultérieurement quand je serai plus... sédentaire.

mercredi 20 juin 2007

Esbania

L espagne quel beau beau pays!
Je reviens a vous dans deux semaines.

samedi 16 juin 2007

une semaine, un livre, un film!

Je commence à prendre au sérieux mon blog ! Peut être c’est pas bien mais bon jusque là c’est pas très grave puisque je vais juste introduire une-rubrique-hebdomadaire dans laquelle je vais partager avec vous chaque semaine un roman et un film qui m’ont touché, enchanté, révolté ou énervé !

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Donc pour commencer

Le roman de la semaine c’est :
Women de Charles Bukowski !

Un vrai régal! âme sensible s'abstenir parce que grossier et vulgaire; une vrai moulinette de cynisme qui nous dessert des histoires aussi infectes qu'authentiques de ce vieux dégueulasse de Chinasky, Poete à la mode, alcoolique éternelle, et grand amateur de femmes, ne cachent pas une seule de ses relations.

Bukowski c'est un Céline mais encore en plus infecte! Et oui c'est un livre amusant et même plus ....



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Et le film de la semaine c'est:

I Don’t Want to Sleep Alone

du cinéaste taiwanais Tsai Ming-liang

Quoi dire de ce film désorientant? C'est l'histoire d'un matelas, d'un sans-abri muet qui fait objet de la convoitise de tous dans les dédales infectes de Kuala Lumpur. De la poésie en image. des plans improbables, une écriture filmique singulière et une rythmique inique et unique. Décidement le cinéma asiatique n'arrête pas de pondre des bijoux!

Déconseillé aux adeptes de Titanic.







vendredi 15 juin 2007

Erro5ss we elghla fi 7arb elbla


Oui c'est du joli ce qui se passe dans la bande de Gaza!
J'ai aucune analyse "rationnelle" à poster par rapport à ce monde de fous, mais quand même je dirai ce qu'a dit grand-mère en regardant les infos:
elle qui ne connaît rien de la géopolitique et éprouve bien sûr une sympathie quasi-instinctive au peuple Palestinien et sa dite cause, elle a maté les infos, bu une gorgé de thé ensuite elle a hoché sa tête de dégoût en nous sortant cet adjectif emblématique: "mar5esshom "!!
Ils ont beau vouloir invité des analystes à la télé pour tenter de comprendre ce qui se passe ; moi je dis que c’est du ro5ss et basta et je me range du côté de mamie qui a tout compris!

mardi 12 juin 2007

Photomania

Me voilà à Paris de nouveau, mais cette fois-ci: j'arrive armée de mon nouvel appareil Canon 400D pour enfin figer des fragments de la cité coquine et comprendre... enfin tenter de comprendre pourquoi elle m'attire comme les chants des sirenes.
Donc voici mon nouveau blog où je vais publier mes chez-deuvre-artisstic-tophografic!
A vous de jetter un coup d'oeil sur ma gallerie-on-ligne et surtout n'oublier pas de me descendre:

http://leilaeyes.blogspot.com/

dimanche 3 juin 2007

Le 1er Juin j'ai raté le rendez-vous avec préméditation

J’avais allumé mon ordinateur, le premier Juin juste après minuit et je me suis dit aller maintenant je vais bloger pour le Grand Maghreb comme prévu ! Et voilà qu’un sentiment étrange s’empare de ma conscience. Je n’arrivais plus à écrire, pire encore je n’arrivais pas à rassembler les bouts de mes pensées éparpillés dans les entrailles de la cartographie subconsciente de ce même Grand Maghreb !

Qu’est ce que je peux dire sur le Grand Maghreb ? C’est bien, il faut le faire…

En réalité je me suis aperçue que j’ai du mal avec « le sérieux » du discours. Suis-je blasée ? Ou pire encore : serai-je cynique ?

Faire partie de la mouvance m’a toujours emmerdé. Je ne peux plus manifester aucune sympathie à un « combat » collectif ou à une cause…

J’aurais bien aimé bloger pour le G.M. mais Ghlabni edho7k et en parlant de Dho7k la première chose qui m’est venue à l’esprit concernant le Maghreb c’est une blague Française !

Et la blague est : « les Marocains sont des bergers, les Algériens sont des guerriers et les Tunisiens sont des Pédés »

Bien sûr on a oublié de mentionner les Libyens et les Mauritaniens (on les oublie souvent je ne sais pas pourquoi) à vous de leur trouver des qualificatifs bessouri qui riment avec le reste mais il faut que ça soit à la Française : c'est-à-dire avec un bon préjugé qui innove dans le champ des préjugés… florissant déjà.


PS: Je garde le logo parce que j'aime l'idée... quand même ;)



jeudi 24 mai 2007

أحجية للأذكياء فقط

عجيبة: صدام في القمر ؟





معجزة 2006م :لفظ الجلالة (الله) يرتسمْ في سماء عرفة





و الأحجية هي ما هي أوجه التشابه بين المقطعين؟

vendredi 18 mai 2007

كوني كشخة


ذهبت ذات يوم للعمل متأنقة (حاطة الحطة بالتونسي) و عندما تجاوزت الباب الكبير وجدت موظفة الاستقبال القطرية المرحة وراء مكتبها فألقيت عليها التحية كالعادة. نظرت إلي و قالت: "أنت اليوم كشخة" !

فنظرت إليها باستغراب مستفسرة عما تقصد. فقالت لي كشخة يعني أنيقة!

فضحكت و قلت لها باللهجة القطرية أنت كذلك "كشخة". فأمسكت بطرف عبايتها السوداء بحنق وقالت :" منين كشخة؟"

فأحسست بارتباك و أنا ألاحظ -كأني أراها لأول مرّة- تقاسيم وجهها المتناسقة الجميلة و مكياجها المبالغ فيه تحت حجابها الأسود الذي يلف شعرها بعناية. أدركت حينها أن التأنق غريزة أنثوية و أن المجال الوحيد المسموح به في هذه الحالة كان وجهها فوضعت فيه كل رغبتها في التجمُل.

هزت رأسها مشيرة للخارج و تذمرت من الطقس و الحرارة المرتفعة (الحرارة في دول الخليج جحيمية في فصل الصيف)

و أضافت و هي تصور دائرة في الهواء على شاكلة الشمس: " الشمس تحب الحريم في بلدنا " ثم قالت مشيرة لعبايتها السوداء من جديد: "الأسود يجلب الشمس"

ضحكنا معا من نكتتها و تشجعت لأسألها سؤالا ضل في خاطري منذ مجيئي للخليج: لماذا يرتدي الرجال أثوابا بيضاء بينما تلبس النسوة ثيابا سوداء؟ من قام بهذه القسمة في البداية ؟

لم يكن عندها جواب لتساؤلي سوى كلمات مقتضبة عن العرف و العادات.

تذكرت هذه الحادثة عندما كنت أتسوق اليوم في مركز تجاري بالدوحة ( التسلية رقم واحد في الخليج) و لاحظت فتيات منقبات قد وضعن عدسات لاصقة خضراء في عيونهن المزينات بالكحل الأسود و المحاطات بهالة من الماكياج كما أني رأيت فتاة وجهها مغطى بالكامل بستار شفاف أسود يمكنها من أن ترى الآخرين دون أن تُرى و عندما تجاوزتني لاحظت أن في ظهر عبايتها السوداء تطريز لوجه امرأة!

حينها تذكرت نظريتي في مسألة التأنق و التجمل كغريزة أنثوية مستعدة للتعبير عن نفسها مهما صغرت المساحة لذلك ومهما ضُيق عليها الخناق. وبينما كنت منغمسة في أفكاري رأيت بوتيك فاخر كتب عليه بالخط العريض " كوني كشخة" فلم أتمالك نفسي من الضحك.

jeudi 3 mai 2007

Chronique Qatari

Au travail j’ai une collègue Qatari qui porte le ni9eb. Il faut dire qu’au départ quand je l’ai vu j’étais un peu perplexe : je me suis dis comment communiquer avec quelqu’un dont on ne voit pas les expressions du visage ? Mais avec le temps j’ai développé le sens de l’ouïe pour pouvoir déceler l’expression de son visage à travers le ton de sa voix. C’était un exercice très intéressant. Any way au fil du temps on a sympathisé et un jour elle a eu l'idée de m'invité au mariage de sa cousine.

Elle m’avait donné un sac avec une boite couverte de satin brodé avec des paillettes avec les noms des mariés. A l’intérieure de la boite une bouteille en cristal et à l’intérieur de la bouteille il y avait un poème écrit à l’honneur des mariés en lettres dorés. C’était la carte d’invitation du mariage !

Moi en général je déteste les fêtes de mariage, de circoncision… etc. et j’y vais seulement quand je suis obligée. Mais puisqu’elle avait insisté et elle m’avait rassuré que je ne serai pas la seule étrangère puisque ses cousines sont à l’université Américaine et elles vont inviter des copines de toutes les nationalités…

Je me suis dis aller je vais découvrir comment on fête un mariage au Qatar, ça doit être intéressant après tout ! Et en plus je vais enfin découvrir son visage puisque comme elle me l’avait expliqué dans leur mariage les femmes font la fête dans un lieu séparé des hommes donc elle ôtera certainement son ni9eb.

Le jour J je suis allée au Ritz et je me suis présentée à l’entrée de la salle des fêtes aux dimensions pharaoniques. Il y avait une grosse dame d’un certain âge qui faisait le vigile. Je lui ai montré mon invitation et je me suis apprêtée à entrer quand elle m’avait dit : « Attendez, est ce que vous avez un portable ? » Je lui avais répondu que oui, j’en ai un comme tout le monde.

Elle m’avait dit : « donnez-le à moi, vous n’avez pas le droit d’entrer avec » !

Ainsi elle m’avait confisqué mon portable sans vouloir m’expliquer pourquoi. J’avais fini pas céder je lui ai laissé le portable contre un petit numéro et je suis entrée à la fiesta.

A l’intérieur le spectacle était plus qu’exceptionnel. Au milieu il y avait une sorte de « scène » (comme dans les défilés de mode) qui divisait la salle en deux. Les invitées étaient installées autour des tables en gardant un œil sur la scène. Les femmes étaient habillées comme les Stars de Rotana et maquillées à outrance. Les seins et les bras charnus allaient explosés sous les robes soirées payées cher et cousues par des stylistes Libanais gays.

Au fond de la salle y avait des deguaguet (une girls-band locale = des bédouines) qui jouaient (ydeguou) sur des tablas. De l’autre côté de la salle dans un petit coin il y avait les bonnes (Srilankaises, Indiennes, philippines, Ethiopiennes) qui étaient assises par terre entourées de sac de bébé, de biberon… et qui regardaient le spectacle de loin sans oser franchir le coin prédestiné à cette usage.

Je me suis installé autour d’une table avec une collègue Marocaine du travail qui vit dans le pays depuis des années et qui connaît leur us et coutumes.

De temps en temps il y avait une jeune fille qui montait sur scène entourée de tantes qui jetaient sur elle des billets d’argents. Elle faisait le vas et le viens, trémoussait ses hanches avec timidité et redescendait. Ma collègue Marocaine m’avait expliqué que les jeunes filles pas encore mariés sont invités sur scène pour que les vieilles dames qui ont des fils à marier les repèrent. Et plus les tantes et la maman jette sur la fille d’argent plus on suscite de l’intérêt autour d’elle !

L’une des filles qui avait fait son passage sur scène s’est approchée de moi et elle m’avait dit quelque chose que je n’avais pas bien entendu à cause de la music, mais j’avais compris qu’elle voulait savoir c’est qui qui m’avais invité ? J’étais mal à l’aise parce que je me sentais comme un intrus voyeur dans ce monde caché. Devant mon silence gêné elle avait éclaté de rire en se présentant : c’était elle ma collègue de travail Qatarie qui m’avait invité. J’avais regardé son visage fardé, ses sourcils tatoués, ses faux cils et je me suis dit est ce que j’ai vraiment enfin vu son visage ?

A un certain moment de la soirée toutes les femmes qui m’entouraient se sont mises à courir dans tous les sens, à fouiller dans leur sacs… et en un coup d’œil elles étaient toutes voilées.

Je me suis retournée vers ma collègue marocaine pour savoir ce qui se passe et à ma grande surprise je l’avais trouve elle aussi avec un ni9eb ! Elle m’avait expliqué que le marié allait entrer avec rab3ou (ses amis) pour prendre des photos avec la mariée. Je lui ai dis : J’ai pas de ni9eb moi ! Elle s’est marré en me disant que c’est pas grave elle est tombé dans le même piège quand elle est allée à un mariage la première fois mais de tout les façons on dira de toi c’est une étrangère.

Le marié entra avec quatre hommes aux habits d’un blanc parfait, ils montèrent sur scène, des vieilles dames jetèrent sur eux des billets de 50 Riyals. La music devînt assourdissante. L’une des bonnes indiennes s’aventura près la scène. D’un geste furtif, elle ramassa l’un des billets jeté par terre. L’une des degueguet (la chanteuse patronne) jeta son instrument en prenant l’indienne en flagrant délit, elle la frappa sur la main. L’Indienne toute triste lui tendit le billet qu’elle avait ramassé et retourna au square des bonnes. – c’est les degueguet qui prennent tous l’argent jeté par la fenêtre, je veux dire jeté par terre-

L’un des quatre hommes prenant une vieille dame dans ses bras ( sa mère) se mit à chialer comme gosse. On jeta sur lui encore et encore des billets avant qu’il essuya ses larmes et quitta la salle avec les autres. La music avait été coupé, l’une des chanteuses s’est mise à chanter une liturgie à la gloire des mariés…

Il était tard. J’allais partir quand je me suis souvenu de mon portable confisqué. Ma collègue Marocaine m’avait expliqué que le portable était interdit parce qu’il y avait des femmes qui filmaient avec leurs portables les autres femmes qui dansaient et envoyaient ça via Bleutooth à leur maries invités dans la salle d’à côté !

Je me suis dit ils ont raison d’interdire les portables parce que si j’avais une caméra avec moi je sortirai d’ici avec un film Fellinien !

mercredi 2 mai 2007

reality show meurtrier

"TUNIS (AP) - Le bilan de la bousculade survenue lundi soir à Sfax, capitale du Sud tunisien, lors d'un concert que devaient donner les vedettes de la Star Académie libanaise actuellement en tournée dans le pays, s'est alourdi avec le décès d'une septième personne, a-t-on appris mardi auprès d'une source au ministère de la Santé publique."

Après ce qui vient de se passé à la fête de Star Académie à Sfax je n’avais pas trop envie de rire.
Seulement voilà : J’avais trouvé ce commentaire hilarant sur le blog de Big Trap Boy posté par un vieil ami (Clandestino pour les intimes ;)

Et comme le dit si bien le proverbe Tunisien Kothr elham yedha7ek :

و نحن اذ نعبر عن ادانتنا و بالغ اسفنا و انشغالنا اثر احداث صفاقس فالواجب يملي علينا ان نناشد القوى الخيرة و الاطراف الفاعلة التدخل العاجل لوقف مثل هذه الاعتداءات السافرة على شبابنا اليافع ولا يسعنا بالمناسبة الا ان نعلن تمسكنا باخياراتنا و نذكر بجملة الاجراءات التي من شانها ترسيخ و تعزيز و توطيد و دعم و تكثيف و تسريع نسق التنمية المستديمة و نحن نعول على وعي المواطنين حتى لا تمثل هذه الاحداث حجر عثرة امام التصويت على ال اس ام اس و التي بقيت دون المأمول ( البلاد حاجتها ب 201 مليون اس ام اس في العام و نحنا نحققوا كان في 15 مليون) و لمواساة عائلات الضحايا تنجمو تبعثو ارساليات قصيرة على رقم 87770 (سعر الارسالية 0.900د) او تتصلو بالموزع الصوتي على نفس الرقم...

http://el-clandestin.blogspot.com/

samedi 28 avril 2007

أنا طلعت نجاسة


عندما وصلت للدوحة حاولت قدر المستحيل أن أتوخى الحذر عملا بالمثل لا أسمع لا أرى لا أتكلم فقط أعمل و أرجع للمنزل "فرحة مسرورة" كي لا أوقع نفسي في مآزق و مواقف سخيفة مع الناس المحطين بي في العمل.
لأنه لا يمر يوم الا و شاهدت فيه العجب.
لايضاح الصورة أنا أعمل مع أناس أغلبهم عرب و كلهم مسلمون محافضون و متدينون.
ذات يوم من أيام العمل الاولى دخلت قاعة الاستقبال ووجدت موضفين جديدين في انتضاري شاب من الاردن و فتاة من لبنان فمددت يدي للفتاة سلمت عليها ثم مددت يدي للشاب فما راعني الا انه ترك يدي معلقة في الهواء ووضع يده على صدره معتذرا بانه على وضوء!!!!!!!!!
أصابني ذهول و ضلت يدي معلقة في الهواء كالبلهاء.

حينها تساءلت كيف يمكنني أن أصنف هذا التصرف هل هو من باب الايمان العميق ام من باب قلة الأدب؟ أم الاثنين معا؟

الحقيقة أنني
رجحت قلة الأدب وتصرفت من ذلك المنطلق اذ تمتمت باللهجة التونسية "يدك!" طبعا لم يفهم ماذا قصدت لكنه خبأ يده على الفور في جيبه






vendredi 20 avril 2007

العزوزة هازها الواد


يحكى أن الدكتاتور مرض مرضا مميتا و تنبأ له طبيبه بانه سيموت بعد أسبوع و نصحه بلزوم سريره .
تسرب الخبر للشعب و من سعادتهم تجمعوا حول القصر و راحو يغنون و يرقصون.
سمع الدكتاتور جلبتهم فنادى مستشاره سائلا اياه عما يحدث في الخارج.
فقال له المستشار: "هذا الشعب جاء ليودع معاليكم"
فقال الدكتاتور مستغربا : " هل هم راحلون؟"

عندما سمعت هذه النكتة أدركت كم أن المخيال الجماعي خصب وقادر على السخرية من نفسه و من وضعه.
النكت مثل الأساطير لا نعرف من ألفها و تكون عادة صياغة لإحساس معين في زمن معين تتلقفها الجماعة وترددها لانها تحمل في داخلها شيئا من الحقيقة حتى لو كانت مرّة

mardi 17 avril 2007

هريس مضروبة في الدوحة


الهريس متاع الشرق ماسط و باسل لو كان زادوه تاء مالاخر راو ولى مفلفل كي الهريس-ة- متاعنا يعني ضاهرلي الهريس هريسة مضروبة

إحقاقا للحق الهريس متا عهم ما عندو حتى علاقة بالهريسة متاعنا و كل تشابه في الأسماء هو من باب الصدفة أما المضروبة فهي نوع أكلة الحق ما تجرأتش باش ناكلها خاطر خفت لا تطلع مضروبة

vendredi 13 avril 2007

سينما الجحيم


لا أدري أي صدفة جعلتني أتواجد في غرفة عرض الأفلام لقاعة المونديال بتونس حتى يقع نضري على هذه الصورة. أصابني للوهلة الأولى ذهول كبير. كان آخر مكان تصورت أن أجد فيه صورة بن لادن هو المكان الذي تعرض منه الأفلام. أي تناقض يمكن يصيب من يعرض الأفلام حتى يضع أمامه صورة بن لادن مع جملة غريبة من نوع "لا تغضب"

هل أعرض عن السينما بما تمثله من تأسيس لحلم ممكن ليعانق كابوس التطرف و الحقد؟

هل أضاف هذه الجملة كي يضبط جماح الغضب الذي يعتريه كلما وضع فلما في آلة العرض لجمهور "ضال" يريد أن يحلم أو "يلهو" عوض الإصغاء لمواعظ المشايخ التي تقتل فيه حب الحياة مذكرة إياه بعذاب القبر على شاكلة فلم رعب يغنيه عن كل أفلام العالم؟

كلنا نذكر أن أول شيء قامت به حكومة طالبان هو حرق الأفلام, إغلاق قاعات السينما و منع التلفزيون و الموسيقى فماذا يعني تواجد صورة بن لادن في قاعة سينما في بلد من أكثر البلدان العربية تفتحا و إجلالا للفن السابع؟

هل يعني هذا انتصار"سينما الجحيم" على قرن كامل من التأسيس "لسينما براديزيو" ؟

mercredi 21 mars 2007


Echallat ou l'énergie du désespoir

Dans la ville de Tunis la peur a envahi les filles.
Des jeunes filles abandonnent leurs habits sexy et change de tenue.
Des lycéennes marchent collées aux murs en regardant de temps en temps derrière elles.
La tension devient plus forte quand un inconnu passe en moto.
Les filles s’éloignent du pavé. Elles s’adossent au mur, en protégeant leurs visages.
Que se passe-t-il ?
On raconte qu’il y a un « Challat » qui rôde dans la cité à moto avec une lame à la main.
Quand il aperçoit une fille qui porte un jean serré ou une jupe trop courte, il lui lacère les fesses avec sa lame et il disparaît.
On raconte que les urgences des hôpitaux reçoivent tous les jours plusieurs filles aux fesses tailladées.
On raconte aussi qu’il ne s’agit pas d’un seul homme, mais d’un groupe de jeune gens à motos qui accomplissent les mêmes sévices un petit peu partout dans la ville.
On raconte aussi que c’est un signe de l’apocalypse.
Et on raconte beaucoup d’autres choses sur le sujet.

Si je reviens sur cette rumeur entretenue pendant un certain temps à Tunis, c’est pour essayer de comprendre pourquoi notre inconscient collectif en 2003 à inventé ce personnage absent/présent dans une ville favorable à la rumeur et qui pour le coup invente son « héros ».
Et aussi pour essayer de déchiffrer la névrose de toute une société, de toute une ville dans son rapport à la manifestation du corps féminin.

Quand j’avais essayé de me représenter la figure du « Challat » J’avais vu en lui un personnage apocalyptique cachant son visage avec un casque noire et rôdant à travers la ville sur sa moto, d’un quartier à l’autre, lame à la main, à la recherche d’une proie, d’une paire de fesse mise en valeur.
Il s’est donné une mission.
Punir les femmes qui exposent leurs avantages.
C’est le chevalier obscur, le défenseur d’une certaine justice à laquelle il croit au point de « passer à l’acte » !
La raison qui le pousse à commettre ces atrocités, la justice qu’il essaye de rétablir, les motifs qui existent derrière son action, ce sont des éléments qui m’échappent. Mais si notre inconscient collectif l’a inventé c’est qu’il y a une raison.
Les Tunisiens ne vont pas au cinéma, rarement au théâtre et ne lisent pas beaucoup. La télévision est leur seule et quasi-unique consommation «culturelle »
Les émissions télévisuelles constituent la culture et la source de fascination du Tunisien moyen. Il regarde et se nourrit de mélodrame à basse facture, de films d’action, mais surtout des chaînes islamistes où des Cheikhs parlent entre autre du corps féminin et autres chaînes de vidéo-clips arabes où le corps féminin est exposé vulgairement comme un objet de consommation.
Le Tunisien moyen est désorienté et quand on n’a pas les outils nécessaires pour analyser le monde dans lequel nous vivons le repli identitaire pointe son nez comme un refuge probable.
L’extrémisme qui ne cesse de gagner du terrain illustre le désarroi et la crise identitaire des jeunes en Tunisie.

La conviction des quelques Tunisiens (dont le nombre s’accroît de plus en plus) de la nécessité de porter le voile ne découle pas forcément d’un cheminement spirituel mais plutôt, entre autres, des prêches enflammées des Muftis Stars.

Barthes qualifiait les antimodernes de « pessimistes actifs » en référence à leur désire d’un optimisme sans progressisme, une sorte d’« énergie du désespoir ».
Pour revenir à notre personnage de « Challat », je pense qu’il est issu de tous ces éléments combinés. Son action est le fruit de cette « énergie du désespoir » dont parlait Barthes.
Mais pourquoi le « Challat » verse tout son « énergie du désespoir » sur le sexe féminin, sur les femmes qui osent une certaine coquetterie.
Est-ce que le « Challat » veut rétablir le règne du voile –jusque là minoritaire en Tunisie- par la force ?
Son rêve le plus profond ne serai t-il pas la négation du « signe ostentatoire » qu'est la femme ?
Est-ce que le « Challat » tente de terroriser l'objet de sa propre terreur, la sexualité, la femme perçue comme danger, séductrice, obstacle à la paix sociale ?


PS: La photo est de moi (Le sud Tunisien 2003)

dimanche 18 mars 2007

Doha une ville sans âme


J’ai vu et vécu dans plusieurs villes et je pense que les villes sont comme les être humains.
Il y a des gens spontanés, sociables et beaux qui te donnent envie d’être leur ami. Mais il y a aussi des gens morts vivants qui t’empoisonnent la vie…etc.
Alors Doha c’est le genre de personne… moche mais qui essaie de s’acheter une beauté en achetant un manteau fourrure très cher. Trop de maquillage sur un visage rustre. Doha est une ville sans âme.

« Ce pays est triste, une sorte d’immense hôtel de luxe pour tuer le temps. Le béton, la mer, les palmiers, les marchands, les rials passent et repassent de main en main dans un ballet surexcité, le béton pousse de partout dans un vacarme soporifique. »
PS: la photo est de moi: C'est la vue que j'avais... de ma fenêtre.

samedi 17 mars 2007

Moi au pays du Golf

Je suis au Qatar depuis quelques mois.
Quand je suis arrivée la toute première fois à l’aéroport je suis allée aux toilettes et là il y avait une femme habillée comme celle de gauche (elle était de dos) ensuite elle a tourné de profile (juste comme celle du milieu) et là elle s’est aperçu qu’elle n’était pas seule dans les toilettes.
Donc elle a tourné (de face comme celle de droite) et m’a dit en un anglais hésitant « you can enter »
Je lui ai dit « choukran » en souriant et je suis entrée aux toilettes.
Et là je me suis posée la question : « est ce qu’elle a sourit en réponse à mon sourire ? »
Quel était l’expression de son visage ?
Avec cette interrogation naïve ont commencé mes aventures à Doha !

PS : le tableau est du peintre Syrien Mahmoud Chahine.
Ceci est mon blog est je n’ai pas envie de dire pourquoi tout d’un coup j’ai eu envie d’avoir un blog. En réalité je ne sais même pas pourquoi je lance ce blog.
Tout d’un coup j’ai eu envie d’écrire ce qui me passe par la tête dans un espace quasi-public.
Peu être parce que tout simplement je compte sur l’anonymat de l’espace virtuel pour m’afficher !
Et oui finalement anonymat veut dire liberté.